Je pratique la mosaïque depuis 30 ans. Regard, geste, passion de la couleur et amour du métier fondent mon activité artistique. Je mets mes travaux et mes jours au service de l’image.
Mon désir constant de montrer, d’orner et d’embellir, prend corps dans la représentation et la matérialité, à travers une palette arc-en-ciel de tesselles de couleurs.
Ciels bleu-orangés de Hollande, horizons diaphanes de l’Inde tropicale, splendeur minérale de son lieu de création au pied de la montagne Noire. Telles sont les sources de la lumière diaprée, des gammes chatoyantes qui enflamment le matériau privilégié de la mosaïque et du vitrail qu’est le verre.
Je me nourris également des randonnées pédestres pour aller à la rencontre des éléments, des voyages lointains pour aller à la rencontre des autres dans leur culture et d’une Boutique associative de créateurs pour aller à la rencontre des amateurs d’art.
Dans mon travail actuel, pour mes Laminaires de verre et de fer, la mer, les algues… Mes sculptures de fil et de mosaïque sont de la famille des laminaires. Ces algues qui forment la chevelure patiente des hauts-fonds. Rompues à la violence des courants, aux tempêtes et à l’air du temps, elles possèdent un ancrage qui les maintient hors de l’agitation des tendances.
Comme les laminaires de l’océan, mes sculptures de fil et de verre conservent leur impassible et sereine verticalité. Elles sont rivées à leur socle, insouciantes de ce qui se trame en surface… Leur liberté de mouvement reste entière, pourvu qu’elles acceptent l’attachement.
Chez elles, point de racine : pour seule fixation, une astucieuse alliance avec leur socle. La liaison amoureuse du métal et du verre chante la résistance, la dureté, l’immobilité, la fragilité… Paradoxe du fixe pourtant mouvant. Torsades de fil maigre, étirements métalliques : des chevelures de fer promènent l’œil à travers des nuances millimétrées.
Le fil trouve son chemin autour de la matière colorée. Le fil est enfant aimant qui enserre la mosaïque de ses arrondis interminables. Enchevêtrement de caresses râpeuses, affectueuses. C’est que le fil complice de l’air traite le verre comme une source gelée, lui offre une structure, quadrille sa lumière, la piège ou l’attendrit. C’est selon.
Catherine Juge nous ouvre les portes d’un univers si proche mais si méconnu qu’est notre soi. Ses œuvres, de lumières et de poésies résonnent en nous comme une thérapie. Les jeux d’ombres et de textures nous permettent d’entrer dans nos émotions, si difficiles à interpréter. Pour ma part, ses œuvres, les grands laminaires me renvoient à un sentiment de liberté qui nous entraîne dans un mouvement perpétuel si on décide de se laisser porter, « vivre avec le monde » plutôt que simplement « vivre dans un monde ».
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