Je suis Michaël Mazet, graphiste, illustrateur et artiste peintre. J’habite entre les Causses du Quercy et les plateaux de l’Aubrac. J’ai toujours été dans les arts, depuis tout petit. Je ne vois pas cela comme une passion, je dirais plutôt que c’est en moi. J’ai suivi des cours à l’école de la communication Saint-Géraud à Aurillac. J’y ai obtenu un diplôme me permettant d’exercer le travail de graphiste et illustrateur. La peinture est une activité secondaire. Si je devais parler d’une passion, je parlerais plus de mon amour pour la nature, les beaux paysages, les espaces sauvages. Et également des sorties en famille, la découverte de nouveaux lieux et le partage.
Comme je l’ai dit plutôt, je ne considère pas l’art comme une passion, mais plutôt comme une partie de moi-même. Mon père dessine et peint, fait de la musique, idem pour ma mère, et j’ai eu la chance d’être entouré d’une famille ouverte, aimant la découverte, les musées, les expositions. Aussi, c’est naturellement que j’ai commencé très tôt à dessiner, à peindre et à faire de la musique.
Je n’ai pour le moment pas eu l’occasion d’exposer mes peintures. J’étais en discussion avec certains lieux récemment pour exposer mais il y a eu le covid-19, le confinement, et la situation que l’on connait actuellement pour les lieux d’exposition donc cela attendra encore un peu.
Je n’ai pas encore de catalogue car j’ai repris la peinture assez récemment, en 2017 ou 2018 il me semble. Avant cela je peignais pour moi-même. L’idée de partager mes peintures avec le monde extérieur est toute neuve. Je suis quelqu’un de plutôt pudique, ce qui est assez paradoxal lorsque l’on peint avec ses tripes et que l’on décide de partager cela avec le monde. C’est comme si j’exposais une partie de moi-même. J’avance donc doucement, en prenant le temps « d’observer le paysage ».
Mes sources d’inspirations sont très diverses. Et je dirais que mon inspiration me vient essentiellement de mon vécu, de mon émotionnel, de mon état d’esprit. Si je devais citer des artistes m’ayant influencé, alors je parlerais d’Yves Klein, de Marcel Duchamp, de Pierre Soulages, de Fabienne Verdier, entre autres. Mais il serait injuste de citer ces artistes sans passer par d’autres domaines qui m’ont tout autant influencer. Ainsi je parlerais de l’art Africain, de la musique avec Schubert, Chopin, mais aussi Noir Desir, NTM, Tupac, Nirvana, Vangelis, Idir… Je parlerais également du cinéma, notamment celui de Marcel Pagnol avec Fernandel, Raimu, mais aussi celui de Paul Verhoeven, de Ridley Scott. Enfin je parlerais de mes parents, qui m’ont plus ou moins baigné dans l’art et la culture, et auront su abreuver ma soif incessante de découverte.
Mon style n’a pas vraiment évolué. Cela fait peut-être un peu étrange de dire ça comme cela, mais je ne pense pas que mon style ait tellement changé. Mes créations ont changées au fil des années, mais mon processus de création reste sensiblement le même. La technique a évoluée, de même que mes connaissances, mes expériences influent sur mon travail.
La prise de confiance en soi est également un pas important pour pouvoir se démarquer et suivre son propre chemin. Donc je dirais que mes créations se sont enrichies de mon expérience, de ma prise de confiance, mais mon style reste sensiblement le même. C’est-à-dire que je créais de manière instinctive, je créais en fonction de ce qui passe dans ma tête, sans réelle réflexion sur le pourquoi. J’ai une idée, je la pose sur papier, puis je m’installe et je me lance.
D’ailleurs, il y a souvent un écart assez important entre mon idée, et sa réalisation. Et c’est sûrement pour cela que je me retrouve chez des artistes tels que Pierre Soulages ou Yves Klein. Ce sont des artistes qui, je pense, peignent de manière instinctive, laissant une place à « l’erreur », ou plutôt à l’inconnu, assez importante. Pierre Soulages a dit « C’est ce que je fais qui m’apprends ce que je cherche ». Je me retrouve tout à fait dans ce discours.
Pour le moment je suis sur les réseaux sociaux, sans faire plus de pub que ça, et je dois dire que le retour est plutôt bon. Je ne pense pas m’investir beaucoup plus que ça à l’avenir sur les réseaux sociaux, ce n’est pas du tout mon dada. Mes œuvres sont également sur une galerie en ligne « Saatchi Art », qui m’a permis d’en vendre quelques-unes, dont une à San Francisco. C’est chouette de se dire que sans exposer, sans faire de pub, l’une de mes œuvres se retrouve de l’autre côté du globe ! Les gens peuvent me suivre et me contacter sur les réseaux sociaux. Je réponds à tous les messages, même si je mets parfois du temps.
Je souhaiterais vous présenter l’ensemble de mes dernières peintures de la collection « Tech-Noir ». C’est une série que j’ai débuté en 2019. C’est donc assez récent. Mais c’est une série qui me correspond totalement. J’y retrouve mon enfance, mes influences, mais surtout ma personnalité, mon caractère. Ayant grandi dans les années 80 et 90, j’ai toujours été fasciné par les effets de couleurs et de lumière qu’il y avait à cette époque. J’ai toujours été fasciné par les peintures fluo, la lumière noire, et les effets holographiques. Aussi, avec cette série j’ai décidé de travailler le spectre de lumière, avec l’holographique. J’aime le rendu. J’apprécie le fait que mes peintures soient différentes à chaque heure de la journée. L’effet holographique transforme l’œuvre en fonction de la luminosité, mais aussi en fonction de l’endroit d’où on l’observe. J’aime qu’une peinture attire l’œil de par ses couleurs vives et changeantes.
L’artiste Michaël Mazet, avec sa peinture le « Tech-Noir » appelle ce qui a de plus animal en nous. Laisser son instinct guider les coups de pinceaux pour créer une identité unique. Je pense bien entendu à un profil de zèbre mais les reflets irisés donnent une autre ampleur à cette œuvre. Si je devais en deux mots décrire le Tech-Noir, je dirais « profondeur et respect ».
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